Radars et lidars aveugles : des solutions arrivent
Les lidars et surtout les radars se multiplient sur les véhicules récents. Des appareils très précis mais sensibles, notamment lors de réparations en carrosserie. Constructeurs et fabricants de peinture mettent en place des solutions destinées aux carrossiers.
Les lidars et radars deviennent de plus en plus courants sur les voitures récentes. Ces équipements devraient se généraliser dans les années à venir, notamment avec la hausse du niveau d’autonomie des véhicules. Ces appareils améliorent la sécurité grâce à leurs capacités mais restent des éléments sensibles, qui nécessitent une grande précision. Or, un problème peut se poser pour les lidars. Ces derniers ne perçoivent pas les couleurs sombres. Constructeurs et fabricants de peinture travaillent sur le sujet, comme l’explique Thierry Leclerc, responsable technique Europe de l’Ouest de BASF Coatings. « Des solutions existent grâce aux pigments fonctionnels, qui réfléchissent les impulsions du lidar. La solution la plus sûre est d’inclure ces pigments dans l’apprêt ». Si cette solution paraît relativement simple, les radars d’angles posent d’autres problèmes lors d’une réparation en carrosserie.
Être attentif aux radars d’angles
Ces composants permettent au véhicule de se situer dans le trafic et sont implantés aux quatre coins du véhicule, derrière les pare-chocs. L’élément positionné devant ces radars est le radôme. Il protège le radar, tout en laissant passer les ondes dans un sens comme dans l’autre. Très souvent, il s’agit du bouclier, conçu pour assurer ce passage. Ce dernier reçoit une couche de peinture en usine, calibrée pour ne pas gêner les ondes radar. Cependant, cette peinture contient souvent des particules métalliques comme l’aluminium. Lors d’une réparation en carrosserie sur l’un de ces boucliers, il devient capital de respecter la quantité d’aluminium présente et donc l’épaisseur de la couche de peinture. Une réparation habituelle peut ainsi perturber le fonctionnement du radar.
Respecter les préconisations du constructeur
L’aluminium étant l’un des principaux coupables, les nuances de gris sont particulièrement concernées. Certains coloris ont donc disparu des catalogues en première monte, pour éviter tout problème. Le résultat d’un travail mené par les constructeurs et les fabricants de peinture. Ces derniers travaillent également sur les solutions à adopter dans les ateliers pour les teintes sensibles en réparation. Comme l’explique Thierry Leclerc, « la première chose à faire consiste à savoir si la voiture est équipée de radars et situer leurs postions ». Cette première étape passée, il faut suivre les préconisations du constructeur en matière de réparation. Plusieurs ont déjà publié ces informations sur les bases de données techniques destinées à leurs réseaux.
Appliquer la bonne réponse
Ainsi, BMW, Mini et Volvo recommandent déjà des solutions spécifiques. La marque suédoise précise notamment les zones réparables et celles qui ne le sont pas. Chez le constructeur allemand, le travail a été mené avec les fabricants de peinture. « Nous avons défini une formule pigmentaire adaptée, ainsi, chaque couleur susceptible de perturber un radar dispose d’une variante validée par le constructeur », précise Thierry Leclerc. Lorsque le peintre recherche une des teintes concernées dans la base de données du fabricant, il a le choix entre une formule classique et une variante destinée aux voitures équipées de radars. Ainsi, le coloris C67 de BMW possède deux formulations différentes, clairement signalées dans le logiciel Color Online de Glasurit, par exemple. « On ne peut pas laisser repartir une voiture avec un radar qui fonctionne mal et on ne peut pas changer systématiquement tous les pare-chocs », constate le responsable technique. La réparation reste incontournable mais elle doit être effectuée selon les préconisations du constructeur. Une information à laquelle il faut avoir accès, quel que soit l’atelier chargé de la réparation. Une accessibilité encore à vérifier sur le terrain…
Source : www.auto-infos.fr/
Date : 12/10/2022
Auteur : Frédéric Marty