HYUNDAI : 200 m$ pour indemniser les victimes d’un défi TIKTOK
Le constructeur coréen Hyundai va verser jusqu’à 200 millions de dollars de compensation à des propriétaires de ses véhicules aux Etats-Unis après une série de vols et d’accidents de voitures causés par un défi viral sur TikTok.
Pour mettre fin à des actions collectives, la firme a passé un accord prévoyant de compenser environ 9 millions de propriétaires de Hyundai et Kia sorties entre 2011 et 2022, comme les modèles Elantra, Santa Fe et Tucson, d’après un communiqué de presse publié jeudi.
Le défi TikTok baptisé « Kia Challenge » a vu le jour sur la populaire plateforme en 2022, après que des voleurs connus sous le pseudonyme « Kia Boyz » aient montré en vidéo comment forcer le démarrage de certains véhicules grâce à un câble USB.
Le nombre de vols a explosé dans la foulée, et le phénomène a « entraîné au moins 14 accidents et 8 décès », selon l’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA).
En février, l’autorité avait annoncé le déploiement gratuit par Hyundai-Kia d’un logiciel antivol sur des millions de voitures non équipés d’un système antidémarrage.
Selon l’accord dévoilé jeudi, le constructeur va rembourser les consommateurs dont le véhicule a été volé ou abimé et dont les frais n’ont pas été couverts par leur assurance, y compris les franchises et hausses de cotisations liées.
TikTok, qui appartient au groupe chinois ByteDance, est dans une position difficile aux Etats-Unis alors que de nombreux élus de droite comme de gauche veulent bannir l’application du pays.
Ils l’accusent de servir de cheval de Troie à Pékin, pour espionner et manipuler les utilisateurs, ce que l’entreprise a toujours nié.
Le réseau social est aussi régulièrement décrié pour les défis viraux où des utilisateurs font la promotion d’actions dangereuses ou illégales.
L’Etat américain du Montana vient de promulguer une loi qui interdit TikTok à partir du 1er janvier 2024. Elle mentionne la sécurité nationale mais aussi le fait que la plateforme ne lutte pas, selon les législateurs, contre ce type de contenus, du « jeu du foulard » (quand des mineurs essaient de s’asphyxier) aux défis liés au coronavirus ou à des véhicules.
Source : www.am-today.com/
Date : 19/05/2023
Auteur : Constructeurs