La circulation des deux-roues entre les files de voitures interdite à partir du 1er février
La circulation des deux-roues motorisés entre deux files de voitures, qui était expérimentée depuis 2016 dans 11 départements dont l’Ile-de-France, sera interdite à partir du 1er février, a annoncé mercredi la délégation à la Sécurité routière.
Cette expérimentation, qui a eu lieu sur certaines routes en Ile-de-France, dans les Bouches-du-Rhône, en Gironde et dans le Rhône, s’achève le 31 janvier. L’objectif était de tenter d’encadrer cette pratique très répandue chez les motards. Mais, pour la délégation à la sécurité routière, le bilan de l’accidentalité est « décevant ».
Un rapport « montre que l’accidentalité des deux-roues motorisés a augmenté de 12% sur les routes où l’expérimentataion de la circulation inter-files (CIF) a eu lieu alors qu’elle a baissé de 10% sur les autres routes des départements concernés », selon un communiqué de la délégation à la Sécurité routière.
Les conclusions de ce rapport « ne permettent pas de pouvoir intégrer aujourd’hui la circulation inter-file dans le code de la route ».
« L’objectif de cette expérimentation était de diminuer l’accidentalité des deux-roues motorisés en encadrant la pratique de la circulation inter-files », souligne la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Marie Gautier-Melleray. « Or, le résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances puisque le ratio d’accidents sur les réseaux CIF par rapport aux autres réseaux a significativement augmenté dans une zone et est en légère hausse ailleurs », poursuit-elle.
La déléguée demande « une nouvelle expérimentation, avec des règles adaptées, afin de pérenniser cette pratique en toute sécurité ». Cette seconde expérimentation, qui nécessite un nouveau décret, pourrait notamment intégrer « l’élargissement des zones géographiques concernées, une communication adaptée et continue pour parfaire la pédagogie de tous les usagers de la route sur le sujet ».
Les usagers de deux-roues motorisés représentaient 23,1% des décès en 2019 alors que leur part dans le trafic routier était de 2 %. A kilométrage parcouru identique, le risque de perdre la vie pour un conducteur de deux-roues est 22 fois plus élevé que pour les usagers de véhicules légers.