Les airbags défectueux pourraient concerner une quinzaine de constructeurs

Les airbags défectueux pourraient concerner une quinzaine de constructeurs

L’équipementier automobile japonais Takata aurait équipé près de 100 millions de véhicules dans le monde avant sa faillite. Le rappel de plus de 240 000 Citroën C3 et DS3 en France ne serait que la partie émergée de l’iceberg.

L’histoire se répète. L’airbag mortel de Takata avait fait les gros titres d’Auto Infos dès 2014. À cette époque, Mazda, Honda et Nissan annonçaient successivement une vaste campagne de rappel de 3 millions de modèles assemblés entre 2000 et 2005, en raison d’airbags potentiellement défectueux.

 

Une exposition à l’humidité fatale

Lors de chocs, les coussins, au lieu de gonfler, pourraient exploser et projeter des débris de métal sur les passagers. Pointé du doigt, l’équipementier Takata expliquait alors que cette défaillance provenait de cartouches pyrotechniques exposées à l’humidité de l’air lors de leur stockage, ou à des variations importantes de température. Entre 2009 et 2014, 10,5 millions de voitures ont été rappelées dans le monde pour remplacer ces équipements défectueux. Le défaut se révèle contagieux, puisque le fournisseur a équipé près de 100 millions de véhicules !

L’histoire prend à présent une toute autre dimension. La crise touche désormais Citroën, empêtré dans le rappel des Citroën C3 et DS3 fabriqués entre 2009 et 2019. Environ 605 722 exemplaires ont été recensés et ces modèles doivent être immobilisés.

Il reste que le constructeur manque cruellement de véhicules de remplacement. Les réparateurs sont également confrontés à des ruptures de stock des pièces nécessaires au remplacement des airbags défectueux. Ce manque d’anticipation soulève des questions, face à l’ampleur de la tâche. Cela provoque déjà une vague de mécontentement parmi la clientèle, d’autant plus que les départs en vacances approchent…

 

Après Citroën, Seat concerné à son tour

Au-delà du groupe Stellantis, une quinzaine de constructeurs seraient concernés, selon UFC Que Choisir, qui se réfère aux notes publiées par Rappel Conso, l’organisme gouvernemental. Seat a commencé à alerter ses clients fin avril, face à un risque potentiel de défaillance entourant les airbags de ses modèles. « Ces airbags ont été installés sur des véhicules vendus en France entre 2009 et 2017. Il est possible qu’avec le temps et certaines influences climatiques (chaleur et humidité), les airbags deviennent dangereux et nécessitent d’être changés ou réparés car ils pourraient augmenter le risque de blessures en cas d’accident », indique la marque sur son site Internet.

En 2019 déjà, Ford avait lancé des campagnes de rappels. Audi et Toyota ont suivi une démarche similaire jusqu’en 2020. Land Rover, Skoda et Volkswagen ont également rappelé de nombreux véhicules depuis 2020. En mars dernier, c’était au tour de BMW d’intervenir sur 20 000 véhicules : des BMW Série 1, Série 3 et X3. Nissan n’est pas en reste. Près de 84 000 de ses véhicules, des Nissan Sentra (modèles 2002-2006), Pathfinder (2002-2004) et des Infiniti QX4 (2002-2003) ont également été ajoutés à la liste.

Source : Auto Infos

Date : 03/06/2024

Auteur : Ludovic Bellanger

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