Conférences 2019 »Les applications du véhicule autonome, nécessités et limites »
Si les aides à la conduite (ADAS) sont aujourd’hui largement déployées, la route est encore longue avant la commercialisation des systèmes de conduite autonome (AD) pour véhicules de particuliers. La différence entre ces 2 types de prestations est grande car enlever le conducteur de la boucle de conduite nécessite des modifications profondes à la fois du véhicule dans de nombreux domaines et des méthodes de développement.
Conférenciers :
Vincent ABADIE – Maître-Expert ADAS & Autonomous Driving – Groupe PSA
Luc BOURGEOIS – Expert Leader ADAS et Autonomous Driving – Groupe Renault
Les différents niveaux entre ADAS et AD ont été catégorisés par la SAE. Les niveaux 1 et 2 correspondent à des aides à la conduite alors que le niveau 3 marque le début de la délégation de conduite, donc d’un transfert de responsabilité vers les constructeurs.
A partir de ce niveau 3, où le système AD doit assurer sa fonction sans le conducteur quels que soient les évènements, tous les dispositifs de détection, d’analyse de la scène, de décision et d’action doivent disposer d’une redondance. Celle-ci permettra aussi de compenser le manque de performances des capteurs.
7 à 25 capteurs sont nécessaires pour le niveau 3 et encore plus pour le niveau 4. L’architecture électronique doit être repensée et avoir désormais recours à des supercalculateurs. D’autres domaines du véhicule sont également impactés par l’AD : le châssis, le groupe motopropulseur, la connectivité et même les IHM.
La simulation numérique est inéluctable et l’ensemble des itérations atteindra 50 à 200 pétaoctets à stocker dans des serveurs dédiés. Ces projets AD nécessitent des compétences renforcées et nouvelles en mécatronique, développements produits et en méthodes de validation et de design.
Les métiers classiques sont aussi bouleversés par la nécessité de travailler avec un plus grand nombre de partenaires et une plus profonde intégration.
Source : www.sia.fr