Le Japon autorise Honda à commercialiser des véhicules autonomes de niveau 3

Le Japon autorise Honda à commercialiser des véhicules autonomes de niveau 3

Lancée en mars prochain sur le sol japonais, la Honda Legend disposera d’une fonction de délégation de conduite permettant au conducteur de passer à une autre activité lorsque toutes les conditions seront réunies.

Si la conduite totalement autonome sans conducteur – niveau 5 – ne sera proposée pour encore quelques années que sur des navettes évoluant à basse vitesse, les assistances à la conduite se déploient de façon graduelle sur les véhicules particuliers et poids lourds. En Europe, les assistances de niveau 2 tendent vers une démocratisation de l’offre et un palier intermédiaire nommé 2+ assure une conduite autonome sur une portion de route adéquate mais obligatoirement sous surveillance du conducteur. Ce niveau permet déjà au conducteur de lâcher le volant si cela est réglementairement autorisé.

Les véhicules qui seront dotés d’une assistance de niveau 3 passeront une étape importante puisqu’ils entreront dans la catégorie « conduite autonome », autorisant le conducteur à ne plus regarder la route. Seulement, cette conduite autonome ne sera assurée que dans des conditions garantissant une sécurité optimale, par exemple sur autoroute avec une bonne visibilité. Seul le niveau 4 permettra d’étendre cette fonction sur toutes les routes.

En première mondiale, Honda a obtenu de l’autorité japonaise MLIT, l’homologation d’un système de conduite autonome de niveau 3, limitée aux routes publiques du pays. Elle concerne la fonction « Traffic Jam Pilot » pouvant être implémentée dans des véhicules de série pour une utilisation sur autoroute à une vitesse allant jusqu’à 50 km/h, donc en cas de trafic dense et d’embouteillage.

« Traffic Jam Pilot » de niveau 3

Lancée en mars prochain, la future Honda Legend sera le premier véhicule à en disposer. Lorsque le conducteur activera le « Traffic Jam Pilot », la fonction prendra le contrôle de la voiture si elle déterminera que les conditions requises sont réunies. La voiture suivra à distance le véhicule qui le précède et restera dans sa voie sans aucune intervention du conducteur. Cette prestation n’est possible qu’avec l’implantation de capteurs d’environnement de différentes technologies afin d’assurer une redondance des mesures – radars, lidars et caméra – ainsi qu’une surveillance du conducteur. Si ce dernier souhaite changer de voie, il devra reprendre le contrôle.

Lorsque le système déterminera qu’il ne peut plus fonctionner en toute sécurité, un avertissement sera émis et le conducteur devra rapidement prendre le contrôle du véhicule. Cette reprise en main est probablement la situation la plus critique de cette prestation, le conducteur devant reprendre la conduite de façon progressive et sûre : yeux face à la route, esprit concentré sur la conduite, mains sur le volant, pied sur l’accélérateur, etc.

Afin d’acquérir les expériences de cette nouvelle fonction, les véhicules disposeront d’un enregistreur de temps de conduite dans les différents modes – données conservées pendant 6 mois – et un sticker spécifique sera apposé sur ces véhicules.

Plusieurs constructeurs européens disposent également de systèmes permettant une assistance de niveau 3. L’homologation japonaise incitera-t-elle les organismes européens à passer cette étape également ?

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